Depuis le 1er janvier 2025, la Flandre a allongé la période suspecte pour les donations de biens mobiliers non enregistrées, passant de trois à cinq ans. Ce changement s’aligne sur la réglementation wallonne en vigueur depuis 2022 et impacte directement les donateurs souhaitant transmettre des biens mobiliers sans payer de droits de donation.
L’objectif de cette réforme est d’inciter à l’enregistrement des donations afin d’éviter les impôts de succession, souvent plus élevés que les droits de donation. Ce FAQ revient sur les implications fiscales de cette mesure et les stratégies possibles pour optimiser la transmission patrimoniale.
La période suspecte est le délai pendant lequel une donation non enregistrée reste soumise à l’impôt successoral en cas de décès du donateur.
Région | Avant | Depuis |
---|---|---|
Flandre | 3 ans | 5 ans (01/01/2025) |
Wallonie | 3 ans | 5 ans (01/01/2022) |
3 ans | 3 ans |
La Flandre et la Wallonie imposent désormais une période suspecte de cinq ans, tandis que la Région de Bruxelles-Capitale maintient un délai de trois ans.
L’allongement de la période suspecte s’applique aux donations de biens mobiliers non enregistrées, notamment :
Les biens immobiliers ne sont pas concernés, car leur donation nécessite un acte notarié et l’enregistrement est obligatoire.
Avant le 1er janvier 2025, en Flandre, si une personne faisait une donation non enregistrée et décédait trois ans après, les héritiers n’avaient pas à payer de droits de succession sur cette donation.
Avec le nouveau délai de cinq ans, les héritiers pourraient se retrouver à payer des droits de succession, bien plus élevés que les droits de donation enregistrée (3 % en Flandre et 3,3 % en Wallonie pour les donations entre parents et enfants).
Exemple
Option 1 : Enregistrement volontaire de la donation
Une solution consiste à faire enregistrer la donation auprès du bureau de Sécurité juridique du SPF Finances.
L’enregistrement reste possible même en fin de vie, ce qui peut être utile pour éviter l’impôt successoral.
Option 2 : Souscription d’une assurance succession
Une autre alternative consiste à souscrire une assurance succession.
Cette solution était souvent plus rentable pour une période de trois ans, mais avec le passage à cinq ans, il convient d’évaluer si le coût total des primes reste inférieur aux 3 % de droits de donation.
Oui. Désormais, les sommes versées dans une assurance-vie au cours des cinq années précédant le décès du preneur d’assurance sont soumises aux droits de succession.
Exemple
La Wallonie applique déjà cette règle depuis le 1er janvier 2022. On observe que :
En Flandre, on peut s’attendre aux mêmes conséquences à partir de 2025.
La Région compétente pour l’imposition de la succession est celle où le donateur a résidé le plus longtemps dans les cinq dernières années.
Exemple
Le lieu de résidence peut donc influencer l’imposition des donations.
Depuis le 1er janvier 2025, la Flandre applique une période suspecte de cinq ans, comme la Wallonie depuis 2022. Les donateurs doivent désormais :