En cette fin d'année, que faire de votre trésorerie ?

Chaque fin d’année, vous cherchez des solutions pour utiliser au mieux la trésorerie de votre société. Durant toute l’année, vous avez été fort sollicité par votre activité, vous ne prenez que très rarement le temps de vous consacrer à votre affaire. Il vous reste quelques semaines afin de préparer cette fin d’année en vous posant la question suivante : « Comment optimiser le cash de ma société ? »

Afin de ne pas vous faire marteler lors de votre bilan fiscal 2022, vous avez encore la possibilité durant ces dernières semaines d’optimiser votre bilan ! Voici comment vous y prendre.

1. Engagement individuel de pension (EIP) et back service

Ce produit est également appelé « assurance groupe pour indépendant », la petite subtilité entre celle-ci et l’engagement individuel de pension est que celle-ci s’applique par dirigeant. L’objectif est de se constituer une pension complémentaire autre que celle déjà acquise, elle sera prise en charge par la société mais le bénéficiaire restera le dirigeant d’entreprise. Il faut faire attention car la règle fiscale des 80 % a changé en mars 2022 et réduit considérablement les capitaux, ce qui fait que les back services et les primes annuelles ont considérablement fondu. Nous recommandons de vous adresser à votre courtier afin de refaire un calcul sur les primes à verser.

Pour rappel, la rentabilité de cette opération est de maximum 111,11 % et pour ceux qui ne veulent pas attendre 60 ans pour en bénéficier, le rendement est de 57,93 %. Dans la plupart des cas, on est dans une pression fiscale négative, cela veut dire en d’autres mots que sur cette opération, c’est l’état qui vous aide financièrement !

2. Les dividendes, les réserves de liquidation et les plans d’option sur action

Les trois mécanismes cités ont pour but que l’actionnaire (ou l’administrateur) récupère le cash de la société afin d’en disposer pour ses projets personnels.

Les dividendes sont les bénéfices que la société a effectué et qui sont payés aux actionnaires. Dans le tableau ci-dessous, on constate que la pression fiscale de cette opération est dans le pire des cas de 47,50 % et dans le meilleur des cas de 32,00 %.

Les réserves de liquidation sont une distribution de bénéfices qui seront disponibles dans 5 ans mais dont une partie de l’imposition se fera aujourd’hui. Exemple : Srl Dentmed a réalisé en 2021 un bénéfice après impôt de 10.000,00 euros, elle va s’acquitter de 10% de précompte mobilier sur la réserve de liquidation et dans 5 ans l’actionnaire pourra récupérer la réserve de liquidation, et la société devra s’acquitter de 5% supplémentaires.

Les plans d’option sur action reste une excellente piste pour diminuer le compte courant du gérant ou s'octroyer un bonus pour le dirigeant à un moindre coût fiscal. Le pression fiscale est de maximum 29,14% et au mieux 11,43%. Pour bénéficier de ce plan d’opération, il y a des conditions (société de droit Belge, administrateur qui se rémunère durant l’année n-1, l’administrateur disposera du cash dans 12 mois). Dans un prochain article, nous aborderons plus en détails le mécanisme de l’opération.

Voici un tableau comparatif entre le dividende/ la réserve de liquidation vs Proboss :

Nous pouvons constater que dans le meilleur des cas, le ratio net dividende vs ratio net participant/coût total société (CTS) est compris entre 18,36 % et au minimum de 2,86% et cela sans tenir compte de la déductibilité de l’opération dans le chef de la société. Si nous prenons en compte le ratio net dividende vs ratio net participant/coût net société (CNS) il sera au minimum de 20,57 % à 36,07 %. Pour plus d’explication, nous vous renvoyons à notre article précédent.

3. Investissements immobilier ou financier ?

En cette période inflationniste et incertaine, vous vous posez la question du meilleur investissement ? Il n’y a pas de réponse toute faite à cette question mais ce qui est sûr, c’est que l’immobilier reste un investissement fiable qui ne perd pas ou très peu de valeur sur le long terme, même en cas de crise, d’inflation ou de hausse des taux d'intérêts.

Les investissements immobiliers restent pour le moment une valeur sûre en Belgique, la subtilité étant de dénicher le bon bien avec le bon rendement locatif. Aller au bout de ce type de projet nécessite du temps, ce qui est une denrée rare…

Une étude démontre qu’il faut compter en moyenne 240 heures de travail par acquisition immobilière, ce qui représenterait 30 jours de travail. Si nous appliquons un tarif journalier de 400,00 euros/jour, cela représente la somme de 12.000,00 euros.

Dans vos calculs de rentabilité, il est important de l’indiquer afin de connaître la rentabilité nette de votre investissement.

[1] Article 38, §1, alinéa A, 20° et §2 CIR/92