La voiture la plus vendue en Europe en 2023 est électrique : un résultat fiscal et technologique!

L'année 2023 marque un tournant historique dans le marché automobile européen. Pour la première fois, la voiture la plus vendue sur le continent n'est pas un modèle thermique, mais un véhicule électrique : la Tesla Model Y.

Ce SUV américain, fabriqué par le constructeur fondé et dirigé par Elon Musk, a séduit les consommateurs européens avec ses performances, son autonomie, son design et sa technologie. Il a devancé des modèles populaires comme la Dacia Sandero, le Volkswagen T-Roc ou la Peugeot 208.

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Pourquoi la voiture électrique est-elle la plus vendue ?

Plusieurs facteurs expliquent le succès de la voiture électrique en Europe en 2023.

Tout d'abord, la baisse du prix de la Tesla Model Y au début de l'année, qui a permis de rendre le modèle plus accessible et de doper ses ventes. Ensuite, les aides gouvernementales accordées aux automobilistes qui souhaitent effectuer leur transition vers un véhicule électrique, comme en France, où le bonus écologiquepeut atteindre 7 000 euros pour l'achat d'une Tesla Model Y. Enfin, l'image de marque de Tesla, qui s'est imposé comme le leader mondial de l'électrique, avec une avance technologique et une réputation d'innovation.

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La fiscalité belge participe-t-elle à cette situation ?

La Belgique n'est pas en reste dans le mouvement vers l'électrification du parc automobile. Le pays a mis en place des incitations fiscales pour favoriser l'achat de voitures électriques, notamment pour les sociétés et les indépendants.

Ainsi, les voitures électriques bénéficient de plusieurs avantages selon la région où elles sont immatriculées, le calcul varie :

• En Wallonie, les voitures électriques sont soumises à une taxe de mise en circulation de 61,50 euros et à une taxe annuelle de circulation de 97,68 euros (valable du 01/07/2023 au 30/06/2024), basée sur une cylindrée du moteur équivalente à 4 chevaux fiscaux ou moins.
• À Bruxelles, les voitures électriques sont soumises à une taxe de mise en circulation de 61,50 euros et à une taxe annuelle de circulation de 97,68 euros (valable du 01/07/2023 au 30/06/2024, comme en Wallonie), basée sur une cylindrée du moteur équivalente à 4 chevaux fiscaux ou moins.​
• En Flandre, les voitures électriques sont exemptées de la taxe de mise en circulation ainsi que de la taxe de circulation jusqu'au 31 décembre 2023. Vous pouvez calculer vous-même le montant de la taxe de circulation que vous devrez payer via le simulateur en ligne.
  

La verdurisation du parc automobile voulut par le gouvernement actuel et mis en oeuvre progressivement devrait participé aussi à l'évolution notable du parc automobile des entreprises. Cette réforme de la déductibilité des frais voiture est très sévères pour les professionnels qui détiendront des voitures non électriques dans le futur. Une première phase vient de s'achever le 1er juillet de cette année.​

Par ailleurs, les propriétaires de voitures électriques peuvent également bénéficier d'une réduction d’impôt pour l’installation d’une borne de recharge fixe à domicile, variant, de 45 % à 15 % des dépenses selon l'année du paiement.

Ces mesures ont contribué à augmenter la part de marché des voitures électriques en Belgique, qui a atteint 11 % au premier trimestre 2023.

Au-delà de l'environnement, deviendrait-il aussi plus économique de rouler en électrique?

L'institut VIAS a réalisé une étude de grande ampleur visant à explorer les moyens de faciliter la transition vers des véhicules entièrement électriques sur le marché privé de l'automobile. Pour la première fois, cette étude met en lumière la prédominance des véhicules de société dans le parc automobile électrique, représentant actuellement 9 voitures électriques sur 10. Cependant, elle souligne également que sur le plan économique et environnemental, la voiture électrique à 100% s'impose comme le meilleur choix pour les particuliers souhaitant acquérir un nouveau véhicule.

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Les voitures électriques occidentales dans une mauvaise passe ?

La voiture électrique est-elle en train de perdre de son élan ? Alors que le marché européen affiche une progression spectaculaire, avec plus de 15% de part de marché en 2023, certains constructeurs font face à des difficultés inattendues. Entre les ventes décevantes, les retards de production et les problèmes techniques, la transition vers l'électrique n'est pas un long fleuve tranquille.

Ford, par exemple, se retrouve avec un stock d'invendus de 10.000 Mach-E, son SUV électrique lancé en 2020. Le modèle peine à séduire les clients américains, malgré les généreuses subventions accordées par le gouvernement. Le pickup électrique F-150 Lightning connaît lui aussi des soucis, avec de nombreux acheteurs qui ont annulé leur précommande en raison des délais.

Mercedes n'est pas mieux loti, avec son EQC qui a été retiré du marché après seulement quatre ans d'existence. Le premier électrique de la marque à l'étoile n'a pas réussi à convaincre les consommateurs, qui lui ont préféré des modèles plus récents et plus performants.

Ces exemples illustrent les défis auxquels sont confrontés les constructeurs occidentaux, qui doivent faire face à une concurrence accrue, notamment des acteurs chinois. Ils doivent aussi composer avec une chaîne de valeur complexe, qui implique des fournisseurs, des distributeurs et des infrastructures de recharge.

Enfin, ils doivent tenir compte des attentes et des craintes des clients, qui ne sont pas tous prêts à abandonner le moteur thermique. Selon Volkswagen, l'un des leaders de l'électrique en Europe, la demande est encore freinée par des facteurs psychologiques, comme l'autonomie, le prix ou le bruit.​

Une combinaison qui traduit une volonté collective : une tendance de fond

La voiture électrique est devenue la plus vendue en Europe en 2023, grâce au succès de la Tesla Model Y.

Ce modèle a su profiter de la baisse de son prix, des aides gouvernementales et de son image de marque pour séduire les consommateurs européens.

La Belgique a également participé à cette tendance, en offrant des avantages fiscaux variables selon les régions aux acheteurs de voitures électriques.

L'électrification du parc automobile semble donc être une réalité incontournable pour les années à venir. Mais, ​la voiture électrique a encore du chemin à faire pour s'imposer comme la norme. Si les constructeurs, en particulier occidentaux, veulent réussir leur transition, ils devront être capables de proposer des produits attractifs, fiables et rentables. Sinon, ils risquent de rater le coche et de se faire distancer par leurs concurrents. Le marché se transforme, leurs acteurs aussi.​

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