Paiement électronique : il vous reste deux mois !

Ce sera une obligation à partir du 1er juillet 2022 pour toutes les entreprises de mettre au moins un moyen de paiement à la disposition des clients.

La première question est de se demander si l’on est concerné. En réalité, toutes les entreprises sont concernées. Ici, on parle d’entreprise au sens très large : les sociétés, mais aussi les indépendants, les associations, qu’ils exercent une profession commerciale ou libérale.

La quasi-totalité du tissu économique sera donc contrainte de mettre au moins un moyen de paiement électronique à disposition des clients/patients.

Si les professions commerciales sont pour une majeure partie déjà équipée de tels moyens, c’est loin d’être le cas de tout le monde, tout particulièrement si l’on pense aux ASBL ou professions libérales (médecins, infirmiers, comptables…).

Est-ce la disparition des paiements en espèces ?

Non, en tout cas ce ne sera pas le cas immédiatement. Ceux-ci devront toujours être acceptés.

Cependant, il y a fort à parier que les consommateurs pouvant utiliser des moyens électroniques utiliseront moins de cash pour régler leurs dépenses et, probablement, disposeront effectivement de moins d’argent liquide sur eux.

Qu’est-ce qu’un moyen de paiement électronique ?

Globalement, on peut dire que les moyens de paiement électroniques comprennent tous les moyens de paiement qui ne font pas d’espèces.

Attention, les paiements par chèques repas, éco chèques, chèques consommation, chèques sport, crypto monnaie ou autres monnaies électroniques ne sont pas des moyens de paiement électroniques.

Solutions ?

- Le bon vieux terminal de paiement :

Permettant des paiements par cartes à puce, pistes magnétiques ou encore « sans contact », ils sont très traditionnels.

Les acteurs sur le marché sont nombreux, pratiquant presque tous des tarifications et des méthodes de tarification différentes (facturation des frais d’installation, abonnement, tarification à la transaction, par transaction ou en pourcentage). Le seul conseil que l’on peut donner est de demander des estimations de coût en fonction de votre nombre de transactions et des montants de celles-ci.

- Application bancaire

L’application de votre banque permet de générer un QR code afin de recevoir de l’argent ? Ce sera sans doute la solution la moins onéreuse et la plus simple à mettre en place. Vérifiez cependant que celle-ci soit compatible avec les autres banques.

Le désavantage est que vous ne recevez pas de confirmation immédiate de la transaction et l’argent n’est pas immédiatement crédité sur votre compte.

- Payconiq

Payconiq est simple à mettre en place et ne nécessite pas d’investissements. En choisissant Payconiq, vous devez souscrire une solution (QR code autocollant, sur écran, sur facture, sur ticket…).

Les coûts de transaction sont de 6 centimes pour un paiement en magasin et de 20 centimes pour un paiement en ligne. Attention, Payconiq annonce environ 6 semaines de délai pour activer le service (vu l’engorgement lié à cette nouvelle obligation).

- PayPal professionnel : si vous avez un compte PayPal, celui-ci permet de générer un QR code de paiement. Les tarifs appliqués sont, pour les transactions inférieures à 10,€ de 1,40 % + 0,05 € ; et pour les montants supérieurs à 10 €, les frais sont de 0,9 % + 0,10 €

Qui dit nouvelle obligation, dit aussi nouvelles sanctions.

En cas d’absence de moyen de paiement électronique, les amendes peuvent aller de 26 à 10.000 €.

A toute chose, il faut aussi voir le côté positif. De nombreux clients seront certainement hésitants à passer votre porte si vous ne disposez pas de moyen de paiement électronique, d’autres vont limiter leurs dépenses en fonction des espèces qu’ils ont sur eux. Cette obligation pourrait donc avoir pour effet de booster les ventes ou de vous constituer une nouvelle clientèle.

Ensuite, la gestion électronique de vos paiements peut avoir certains avantages : moins de gestion de fonds de caisse, certainement moins de dépôts/retraits de cash en agence (risqués), moins d’erreurs de change. Si vous disposez d’un système de comptage relié (telle qu’une caisse enregistreuse) cela peut automatiser certaines opérations administratives (remplissage du livre de caisse, transmission des chiffres, vérification des paiements…)

Prenez donc le temps d’analyser ce qu’il y a sur le marché et ce qui vous est le mieux adapté, tout en gardant à l’esprit que ces 3 mois vont passer extrêmement vite.

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