Indemnités kilométriques : tout ce que vous devez savoir, en ce compris sa dernière valeur d'octobre à décembre 2024 et la dernière mise à jour annuelle!

Depuis 2022, le montant de l’indemnité kilométrique est adapté plus fréquemment. Fini l’indexation annuelle ajustée au 1er juillet. En 2024, chaque trimestre, vous découvrez avec nous la valeur trimestrielle adaptée.


Période visée
Montant de l’indemnité / km
1 janvier 2024 - 31 mars 2024
0,4269
1 avril 2024 - 30 juin 2024
0,4265
1 juillet 2024 - 30 septembre 2024
0,4297
1er octobre 2024 - 31 décembre 2024
0,4293​​
Sur une base annuelle (juillet 2023 à Juin 2024)
0,4280
Sur une base annuelle (juillet 2024 à Juin 2025)
0,4297


Principes

Les indemnités octroyées pour l’utilisation professionnelle d’un véhicule privé (d’une voiture, d’une motocyclette ou d’un cyclomoteur), pour les déplacements de service, peuvent être considérées comme un remboursement de dépenses propres à l’employeur dans la mesure où elles n’excèdent pas les indemnités de même nature allouées par l’Etat aux membres de son personnel.

On entend par utilisation professionnelle d’un véhicule privé les déplacements du domicile ou du lieu fixe de travail vers un ou plusieurs endroits dans le contexte de l’activité professionnelle, mais qui n’ont pas pour destination des lieux fixes de travail.

Est considéré comme un lieu fixe de travail le lieu où le travailleur est présent pendant au moins 40 jours au cours de la période imposable. Ces 40 jours ne doivent pas nécessairement se suivre. Il en découle que si le travailleur se déplace vers ce lieu fixe de travail, ses frais de déplacement seront considérés comme des frais de déplacement domicile - lieu de travail, et donc imposable en son chef.

L’indemnité kilométrique couvre tous les frais de voiture, tels que l’acquisition, le carburant, l’entretien, les taxes, etc. Les frais de nettoyage et de parking du véhicule ne sont cependant pas compris.

L’indemnité est censée représenter pour 30% le prix du carburant, et pour 70% les autres frais. Cette distinction existait du fait que le carburant bénéficiait par le passé d’une déductibilité à 100% alors que les autres frais étaient déduits à 75%, ce qui n’est plus le cas.

Initialement, cette indemnité, fixée par AR était mise à jour annuellement. Elle s’élèvait à 0,3707 EUR (du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022) et à 0,4170 EUR (du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023) par kilomètre réellement parcouru, quelle que soit la puissance imposable.


Toutefois, et faisant suite à la publication d’un AR du 10 novembre 2022, le montant de l’indemnité kilométrique est dorénavant adapté plus fréquemment, avec effet rétroactif pour l'année 2022. Fini l’indexation annuelle ajustée au 1er juillet.



Années antérieures
Période visée
Montant de l’indemnité / km
2021-2022
1 juillet 2021 - 28 février 2022
0,3707
2022
1 mars - 30 juin
0,402
1 juillet - 30 septembre
0,417
1er octobre - 31 décembre
0,4201
2023
1 janvier - 31 mars
0,4259
1 avril - 30 juin
0,4246
1 juillet - 30 septembre
0,4259
1er octobre - 31 décembre
0,4265
OU 1 juillet 2023 - 28 février 2024​
0,4280


Selon le secteur, l’indexation de cette indemnité peut donc être ajustée annuellement (indexation annuelle ajustée au 1er juillet) ou chaque trimestre. Plusieurs secteurs ont adopté une mise à jour trimestrielle de ce taux. Les employeurs ont la liberté de choisir le mode d’indexation, à condition de ne pas dépasser le plafond établi, mais les employeurs qui optent pour l’application du système forfaitaire sur base annuelle, doivent s’y tenir pour l’entièreté de la période : ils ne peuvent pas basculer vers le système forfaitaire trimestriel.


L’employeur peut-il maintenir l’indemnité antérieure plus élevée ?

L’employeur peut accorder des indemnités forfaitaires au kilomètre supérieures à celles que l’État octroie à ses fonctionnaires. Toutefois, il doit dans ce cas prouver que ces indemnités sont justifiées et correspondent aux frais réellement encourus par le travailleur. Il doit apporter la preuve que « l’indemnité kilométrique supérieure » octroyée correspond au prix de revient kilométrique moyen. À défaut, l’administration a le droit de prouver que la totalité (ou une partie) des indemnités octroyées par l’employeur constitue un salaire déguisé. C’est ce que le Ministre a admis en estimant qu’il était possible d’excéder le forfait dans la mesure où le contribuable pouvait démontrer que l’indemnité kilométrique couvrait bel et bien un coût kilométrique moyen supérieur.

L’administration n’admet ce forfait que si le kilométrage parcouru annuellement n’est pas anormalement élevé, tel en sera le cas lorsque le nombre de kilomètres excédera 24.000 km par an. On notera à ce propos que la jurisprudence ne converge pas avec la position administrative et estime que la présomption de non imposabilité n’est pas réfutée du fait d’un nombre supérieur à 24.000 km/an.


Nous sommes à vos côtés pour vous accompagner dans cette démarche. Vous trouverez une documentation complète sur la fiscalité de l'impôt des personnes physiques dans notre Manuel IPP 2024, Tax & Management éditions.

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