Épargne-pension : nouveaux montants, nouveaux taux !

1er ? 2ème ? ou 3ème pilier ?

L’assurance épargne-pension ou le compte épargne pension fait partie du 3ème pilier. Celui de l’épargne constituée personnellement en vue de votre pension.

Principe : le contribuable confie son argent à une compagnie d’assurance ou une banque, qui s’occupe de le placer dans des placements déterminés. Ces fonds produisent un intérêt qui est capitalisé. Les assurances épargne-pension ont un rendement garanti (assurance) au contraire des comptes épargne-pension.


Actuellement

Jusqu’en 2017, le montant maximal que l’on pouvait attribuer à ce type de fonds était de 940 € par an. Il y avait une réduction d’impôt au taux de 30%, soit au maximum 282 € d’impôt économisé.


Nouveaux Régimes !

À partir de 2018, deux régimes coexisteront. Le premier est identique au régime actuel, le montant maximal a été indexé : maximum 960,00 € versé avec une réduction d’impôt de 30%.

Le second est légèrement différent. Même si le principe est similaire à l’ancien régime, la différence réside dans le montant maximal que vous pouvez verser et dans le taux de réduction d’impôt.

En effet, sous ce régime, vous pourrez verser jusqu’à 1.230 € et ils bénéficieront d’une réduction d’impôt de 25%. Il faut donc faire particulièrement attention au choix porté. Il se pourrait que le contribuable soit fiscalement perdant. Explications :

- Vous versez 960,00 €, avec une réduction d’impôt à 30 % là vous économisez 288 € ;

- Vous versez 1 € de plus (961 €) et vous basculez dans le deuxième système, votre réduction d’impôt n’est plus que de 25% sur l’intégralité là vous économiserez 240,25 €. Vous avez donc « perdu » 48,75 € par rapport au premier système. Dans les faits, ce plan est défavorable pour tous les contribuables qui verseront entre 960 € et 1.152 €.


Seuls ceux qui verseront entre 1.152 € et 1.230 € verront un avantage fiscal. Cet avantage sera au maximum de 19,50 € ! L’avantage n’est donc pas flagrant !

À cela, il faut ajouter une taxation à la sortie. Ces comptes subissent une taxation de 8% à l’âge de 60 ans (automatiquement retenue par la banque ou la compagnie). Or si on regarde en terme de réduction d’impôt, le complément que vous verserez dans le second système sera de maximum 270 € et produira 19,50 € de réduction d’impôt. On peut donc résumer en disant que l’on aura une réduction d’impôt supplémentaire de 7%.

Fiscalement, il n’y a donc aucun intérêt à verser une prime épargne-pension supérieure à 960,00 €. Du point de vue économique, il faut nuancer le propos : vous constituez un capital plus important donc ce capital va normalement avoir un rendement plus important


Administrativement


Les banques et compagnies d’assurances devront envoyer un demande spécifique à chaque épargnant. Le modèle de la demande doit encore être arrêté par le gouvernement. Les banques et assurances interrogeront probablement les épargnants durant ce second semestre. Si vous voulez néanmoins activer l’épargne jusqu’à 1.230 €, vous devrez le signifier de manière claire à votre organisme. Sans réponse de votre part, l’organisme devra vous maintenir dans l’ancien système qui nous semble plus avantageux.


Conseil général

Au vu des éléments développés ci-avant, nous ne pouvons que vous conseiller de ne surtout pas verser entre 960 et 1.152 € de prime, auquel cas, vous serez totalement perdant. Nous vous conseillons de vous maintenir sous le régime actuel de déduction (960 € qui donne une réduction de 30%). Si vous voulez vous constituer un capital pension plus important, vous pouvez opter pour le versement d’une prime entre 1.152 et 1.230 €, mais sachez que l’avantage fiscale sur la différence est quasiment inexistant. L’épargne-pension reste un produit fiscalement avantageux, de même que les pensions libres complémentaires pour indépendants et les engagements individuels de pension.


N’hésitez pas à nous demander conseil à ce sujet, vous pouvez nous contacter via info@degandpartners.com

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