Lorsqu’il s’agit de financer un achat immobilier, une construction ou des travaux de rénovation, le prêt hypothécaire classique n’est pas la seule option disponible. D’autres solutions, moins coûteuses en frais et fiscalement plus avantageuses, existent, notamment :
Chacune de ces formules présente des avantages et des inconvénients. Cet article, sous forme de FAQ, vous aide à comprendre leurs différences et à choisir la solution la plus adaptée à votre situation.
Le prêt hypothécaire classique est la solution la plus courante pour financer un bien immobilier. La banque prend une inscription hypothécaire sur le bien financé ou sur un autre bien immobilier appartenant à l’emprunteur.
Si l’emprunteur rembourse son prêt par anticipation, une indemnité de remploi de trois mois d’intérêts est généralement due.
Les mensualités doivent être payées avec des revenus déjà soumis à l’impôt, ce qui augmente la charge fiscale.
Les principaux avantages fiscaux liés aux prêts hypothécaires ont été supprimés :
Seule exception : si le bien n’est pas une habitation propre et unique, les intérêts peuvent encore être déduits des revenus immobiliers. Toutefois, le gouvernement fédéral envisage de supprimer cette déduction en 2026.
Si votre société a souscrit un Engagement Individuel de Pension (EIP) à votre profit, vous pouvez financer votre projet immobilier en prenant une avance sur votre capital pension complémentaire.
L’avance sera remboursée automatiquement lors du versement de votre pension complémentaire.
Type d’avance | Montant disponible | Paiement d’intérêts | Effet sur l’EIP |
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Type 1 | ± 60 % des réserves | Oui | Continue à produire des intérêts |
Type 2 | ± 50 % des réserves | Non, mais capitalisation des intérêts | Continue à produire des intérêts |
Type 3 | ± 75 % des réserves | Non | Plus de rendement sur cette partie |
Dans le Type 3, l’avance est placée dans un fonds à 0 % d’intérêt. Cela signifie que vous obtenez le montant le plus élevé, mais que votre capital pension sera réduit lors de la retraite.
La partie de votre capital pension utilisée pour l’habitation propre et unique est imposée aux taux progressifs jusqu’à 100 480 €. Le reste est soumis aux taux distincts applicables aux pensions (minimum 10 %, maximum 20 %).
Ce prêt, aussi appelé “crédit bullet”, fonctionne différemment d’un prêt hypothécaire classique :
Ce crédit est garanti par votre EIP, et votre société doit s’engager à verser des primes suffisantes pour assurer le remboursement.
Critères | Prêt hypothécaire classique | Avance sur EIP | Crédit hypothécaire du deuxième pilier |
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Frais d’hypothèque | Oui | Non | Oui |
Versements mensuels | Capital + intérêts | Aucun | Intérêts uniquement |
Montant disponible | Dépend du revenu | 50 - 75 % des réserves EIP | Supérieur à l’avance sur EIP |
Effet sur la pension | Aucun | Réduit le capital pension | Utilisation de l’EIP pour remboursement |
Déduction des intérêts | Oui | Oui | Oui |
Impact fiscal | Revenus après impôt | Fiscalement avantageux | Fiscalement avantageux |
Le prêt hypothécaire classique reste la solution la plus répandue, mais il implique des frais et une fiscalité moins avantageuse qu’auparavant.
L’avance sur EIP est une option intéressante si vous disposez d’un capital pension suffisant et souhaitez éviter les frais d’un crédit classique. Toutefois, cette possibilité pourrait être réservée aux habitations propres et uniques dans le futur.
Le crédit hypothécaire du deuxième pilier permet d’emprunter davantage tout en ne payant que les intérêts, mais il est soumis aux frais d’un prêt hypothécaire classique.