Pendant des années, les CFO et directeurs fiscaux ont considéré le prix de transfert comme une question relevant exclusivement de la fiscalité directe. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) indique aujourd’hui clairement que les prix de transfert ont aussi des conséquences en matière de TVA.
L’avocat général a estimé que :
Enjeu : les régularisations de prix de transfert en fin d’année peuvent entraîner une déclaration TVA, une autoliquidation, des corrections, voire des pertes financières si la TVA n’est pas récupérable.
La CJUE a jugé que :
Conclusion : les approches globales du type « coût total = valeur de marché » ne sont plus admises.
La TVA et les prix de transfert convergent.
Les notions de « pleine concurrence » (arm’s length) et de « valeur normale » (open market value) se recoupent mais ne coïncident pas parfaitement.
Résultat : les multinationales subissent une double pression de conformité — le dossier prix de transfert ne suffit plus, il faut aussi une documentation TVA probante et une analyse de comparables (CUP).
Le débat TVA/prix de transfert ne fait que commencer, et la CJUE place désormais les relations intragroupe sous une vigilance accrue. Les entreprises belges et européennes doivent adapter sans délai leurs procédures fiscales et leur documentation pour éviter tout redressement en matière de TVA.