Toujours plus d’imposition effective sur les revenus du travail, chiffres à l’appui !

L’édition 2024 des Impôts sur les salaires révèle que les taux effectifs d’imposition sur les revenus du travail ont augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. Le revenu après impôt d’un travailleur célibataire rémunéré au salaire moyen a régressé dans 21 des 38 pays de l’OCDE. Une deuxième année consécutive d’inflation élevée a accru les impôts sur le travail dans les pays de l’OCDE en 2023, selon ce nouveau rapport de l’OCDE


OCDE (2024), Les impôts sur les salaires 2024 (version abrégée) : La fiscalité et le genre sous l’angle du deuxième apporteur de revenu, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/bb9d7ef8-fr.

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Objectifs : calculer et comparer

Cette publication annuelle contient des informations détaillées sur les impôts payés sur les salaires dans les pays de l’OCDE. L'édition de cette année se concentre sur les incitations fiscales pour les seconds apporteurs de revenus dans l'OCDE et sur la façon dont la politique fiscale peut contribuer aux écarts entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Pour l'année 2023, le rapport couvre également les impôts sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale payés par les salariés, les cotisations de sécurité sociale et taxes sur les salaires versés par leurs employeurs, et les transferts en espèces perçus par les travailleurs.

L’objectif est de montrer comment ces taxes et prestations sont calculées dans chaque pays membre et d’examiner leurs impacts sur le revenu des ménages. Les résultats permettent aussi de faire des comparaisons internationales quantitatives des coûts de main-d’œuvre et de la situation globale vis-à-vis de l’impôt et des prestations des célibataires et des familles à différents niveaux de revenus. Cette publication présente des taux effectifs moyens et marginaux d’imposition sur les coûts de main-d’œuvre pour huit types de ménages représentatifs dont le niveau du salaire et la composition diffèrent (célibataires, parents isolés, couples avec un ou deux salaires et avec ou sans enfant). Les taux moyens d’imposition mettent en évidence le pourcentage de la rémunération brute ou des coûts de main-d’œuvre représenté par les impôts et les prélèvements sociaux, avant et après transferts en espèces, et les taux marginaux d’imposition correspondent à la partie d’une augmentation minime de la rémunération brute ou des coûts de main-d’œuvre reversée sous la forme d’impôts. Les informations détaillées par pays sont disponibles en anglais seulement.

Les principales conclusions sous l'angle du coin fiscal

Dans la majorité des pays, l’alourdissement de la fiscalité du travail est principalement dû à des hausses de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Alors que les salaires réels ont baissé dans 18 pays de l’OCDE, les salaires nominaux ont progressé dans 37 des 38 pays, car l’inflation est restée supérieure aux niveaux historiques. En l’absence d’indexation automatique des systèmes fiscaux dans de nombreux pays de l’OCDE, l’inflation élevée tend à alourdir la charge fiscale supportée par les travailleurs en les faisant passer dans des tranches d’imposition supérieures et érode la valeur des allégements fiscaux et des prestations en espèces qu’ils perçoivent.

Ce nouveau rapport de l’OCDE se concentre sur la comparaison entre pays du coin fiscal sur le travail, défini comme le total des impôts sur les coûts de main-d’œuvre payés par les salariés et les employeurs, diminué des prestations familiales, exprimé en pourcentage des coûts de main d’œuvre. Les ménages sont classés en huit catégories selon leur niveau de revenu et leur composition.

Pour un travailleur célibataire rémunéré au salaire moyen, le coin fiscal moyen dans les pays de l’OCDE était de 34.8 % en 2023, s’échelonnant entre 53 % en Belgique et 0 % en Colombie. Le coin fiscal moyen pour ce type de ménage a augmenté de 0.13 point de pourcentage par rapport à 2022 et s’inscrit en hausse pour la deuxième année consécutive.


L’édition de cette année des Impôts sur les salaires contient une étude spéciale qui examine comment le coin fiscal diffère entre l’apporteur principal et le second apporteur de revenu. En l’occurrence, le rapport analyse les taux d’imposition des seconds apporteurs au sein des couples mariés, dont plus de 75 % sont des femmes dans pratiquement tous les pays de l’OCDE. Il constate que les seconds apporteurs supportent des taux effectifs d’imposition plus élevés que les travailleurs célibataires lorsqu’ils prennent un emploi au même niveau de salaire dans la majorité des pays de l’OCDE, bien que l’écart se soit résorbé au cours des dernières années.

L’édition 2024 des Impôts sur les salaires permet d’établir des comparaisons entre pays, au niveau de la zone OCDE dans son ensemble, des coûts de main-d’œuvre et de la situation globale des salariés au regard de l’impôt et des transferts sociaux. Le rapport s’intéresse à l’impôt sur le revenu acquitté par les salariés, aux prestations en espèces perçues par les familles actives ainsi qu’aux cotisations sécurité sociale et taxes sur les salaires versés par les salariés et les employeurs, qui constituent des facteurs essentiels dans la décision de rejoindre le marché du travail et pour les entreprises qui cherchent à recruter.

Pour obtenir plus de renseignements et consulter les informations détaillées par pays : https://oe.cd/taxingwages.

Aperçus par pays et données (uniquement disponible en anglais)

Australia | Austria | Belgium | Canada | Chile | Colombia | Costa Rica | Czechia | Denmark | Estonia | Finland | France | Germany | Greece | Hungary | Iceland | Ireland | Israel | Italy | Japan | Korea | Latvia | Lithuania | Luxembourg | Mexico | Netherlands | New Zealand | Norway | Poland | Portugal | Slovak Republic | Slovenia | Spain | Sweden | Switzerland | Türkiye | United Kingdom | United States

Focus sur la situation belge, en tête du classement


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