J’ai été récemment contacté par plusieurs personnes que je qualifierais de financièrement aisées sans être des « ultra-riches » et :
Ce sont des entrepreneurs, des professions libérales, des consultants indépendants, des pensionnés, etc.
À côté de ceux-là, de plus en plus de jeunes gens brillants – ayant entre 25 et 35 ans et ayant fait leurs études en Belgique – me disent qu’ils considèrent que leur avenir n’est plus dans ce pays et je les comprends.
Ce que je vois et j’entends par la lorgnette de ma modeste pratique ou dans la vie de tous les jours, ce sont des cas concrets et non des statistiques manipulées par des politiciens déconnectés des réalités du terrain.
L’annonce de l’introduction d’une exit tax envisagée dans le projet de nouvelle taxe sur les plus-values est clairement une véritable catastrophe car c’est maintenant et dans les prochains mois que tous ceux qui y réfléchissent vont probablement se décider. Or, le choix de quitter la Belgique – ou de ne pas y venir – est un choix de vie important et on ne revient pas sur un tel choix rapidement, à la faveur d’un changement de gouvernement ou d’un allègement futur – et probablement dérisoire – de la pression fiscale.
Je peux comprendre que la nouvelle taxe sur les plus-values était la condition sine qua non d’un certain parti de gauche pour participer à un gouvernement qui doit procéder à des réformes socialement difficiles, dans un contexte budgétaire qui l’est tout autant.
L’exit tax n’était en revanche pas prévue dans l’accord de gouvernement et il est par conséquent urgent de s’en tenir strictement à cet accord et d’y renoncer.
C’est une mesure contre-productive qui ne rapportera rien à la collectivité et au contraire lui en coûtera beaucoup et dans l’immédiat.
À bon entendeur…