Cela fait quelques années que le fisc annonce ses actions de contrôle privilégiées. La saison fiscale de l'administration commence toujours le 1er juillet de l'année, c'est la raison pour laquelle elle a fait son annonce ce 7 juin 2019.
Souvent le contribuable pense que le nombre de contrôles se réduit, c'est très relatif et, comprenez bien que la capacité du SPF Finances rester efficace est réelle. Pour les ASBL, les contrôles sont mêmes en hausse !
Serai-je donc menacé ? Partiellement, sauf si vous êtes couvert en toute circonstance. C'est l'objet même du bouclier fiscal, en place dans notre cabinet pour tous.
Le fisc lance sa saison de contrôles en annonçant ses prochaines victimes. Aurait-il perdu la tête ? Non, c'est délibéré. Pourquoi ? La raison en est simple : il a été constaté qu'une action annoncée produit plus qu'une action discrète et invisible. Tout simplement parce qu'elle produit trois résultats :
Détrompez-vous, le fisc contrôle de moins en moins. Et il le reconnait habilement. Dans son dernier rapport annuel (2017, ndlr : et oui les rapports prennent toujours un certain temps aux finances), l'Administration justifie la diminution du nombre de vérification à l'IPP de quatre façons :
et donne trois causes de diminutions semblables à l'ISOC :
Mais quoi qu'il en soit, les contrôles subsistent bien, en moindre quantité, mais bien mieux ciblées :
Le nombre de contrôles baisse donc bien plus sensiblement sur les entreprises (-29%) que les personnes physiques (-20%). Les ASBL restent quant à elles dans un périmètre de contrôle en progression : elles sont plus contrôlées que par le passé (+10%).
Quand on sait d'une part, que les sociétés de management, les dirigeants des ASBL ainsi que de nombreuses constructions juridiques (holding, société patrimoniale, ASBL, …) renvoient toujours à la personne physique et, d'autre part que les techniques de détection appliquées aux contrôles (datamining) sont plus affinées, la diminution statistique est donc bien à relativiser.
L’AGFisc évolue de plus en plus vers un système qui encourage le contribuable à soumettre spontanément une déclaration correcte au lieu d’un système basé sur la correction de déclarations incorrectes.
Conséquence : plus de bonnes déclaration, moins de contrôle et plus d'opérations ciblées.
Le fisc part de l'idée qu'un certain nombres de profil sont des contribuables potentiellement reprochables. Pourquoi ? Par ce qu'ils disposent d'une certaine liberté de déclaration (ils utilisent plus de codes de la déclaration). Entrepreneurs, indépendants, salariés audacieux (lire qui déclarent leurs frais réels), … vous voilà reprochables.
Dans l'organisation digitale progressive du fisc, ce statut est ennuyant car il concentre sur ces "élus" la plus grande part du potentiel de contrôle (lisez aussi la liste des contrôles 2019 ci-jointe). Que vous soyez dans les piquets ou pas ne change que peu de choses, car vous portez en vous une sorte de "culpabilité fiscale potentielle".
Seule bonne réponse : la protection continue. C'est ce que nous avons construit avec notre fameux bouclier fiscal. Une sorte d'omnium qui vous permet de retrouver le sommeil sur vos deux oreilles. Chaque problème à sa solution. Dans notre champs de compétence, nous l'avons compris et nous l'avons développé.
"Nous sommes à vos côtés" : ne l'oubliez pas!