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Une indexation plafonnée à 4.000 €: analyse d'un projet de réforme

Voici quelques premières observations concernant le nouveau mécanisme d'indexation pour 2026 et 2028 :

Remarques générales

  • Les 4.000 € correspondent plus ou moins au salaire médian pour les travailleurs à temps plein.
  • Cette mesure ne concerne que les salaires à proprement parler ; ne sont donc pas impactés les autres éléments du package salarial qui soit ne sont pas (automatiquement) indexés ou le sont autrement ou pas du tout. Une mention particulière pour la carte-carburants : son avantage est de facto indexé sur le prix des carburants.
  • Profiteront plutôt plus de cette mesure les secteurs a priori plus prospères ; aucun impact ou impact moindre pour les PME et petits employeurs qui, souvent, proposent des salaires sous la médiane (commerce, HORECA...) ou dont la proportion de salariés qui gagnent plus de 4.000 €/mois est plus faible.
  • Il est possible qu'une partie des travailleurs gagnant 4.000 € et plus pourront négocier (individuellement) une compensation partielle ou totale, plus que probablement en recourant à des avantages extra-salariaux avec moins de cotisations et/ou impôts.
  • Même si l'impact sera faible, cette mesure devrait augmenter, toutes choses égales par ailleurs, la marge possible pour les salaires dans le prochain AIP.
  • Cette mesure est tout bénéfice pour les régions et communautés dont les dotations sont indexées sur l'indice des prix à la consommation et désormais les salaires supérieurs à 4.000 €/mois

Illustrations chiffrées

L'impact d'une indexation limitée sur le salaire net est – en pourcentage – moindre que sur le salaire brut.Prenons un salaire de 5.000 €. Il passe à 5.080 € plutôt qu'à 5.100 €. La perte en brut est de 20 € et de 8,79 € en net. C'est respectivement -0,39% et -0,29%.


Cumulée sur un an et tenant compte d'un 13ème mois et d'un double pécule de vacances les pertes de pouvoir absolu en absolu sont bien sûr plus importantes et sont progressives en fonction de la hauteur du salaire.


Toutes choses égales par ailleurs, l'indexation partielle entraîne pour les salaires élevés des pertes de cotisations et de recettes IPP. Il semble que l'accord prévoit une récupération de la moitié des cotisations patronales perdues. Si on les fixe à 25% au départ, cela donne l'introduction, de facto, de cotisations sociales patronales légèrement progressives. Une complexité administrative de plus.

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