• FR
  • NL
  • EN

80% des employeurs prêts à adopter les flexi-jobs si leur secteur l'autorise ...

Les flexi-jobs ne sont pas encore accessibles dans tous les secteurs. Pourtant, de nombreux employeurs sont impatients de pouvoir y recourir. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de plus de 1.400 entrepreneurs.

Pas moins de 86 % des répondants indiquent qu’ils feraient appel à des flexi-jobistes si leur secteur le permettait. “Il faudra encore patienter jusqu’à l’entrée en vigueur de la législation officielle. Pour l’instant, cela reste de la musique d’avenir.”

“Nous voulons des flexi-jobs”

La pénurie sur le marché du travail reste un problème pour de nombreux employeurs, qui sont toujours confrontés à un manque de personnel. Selon une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de 1.453 répondants, 42,7 % des employeurs déclarent ne pas trouver suffisamment de collaborateurs. Dans ce contexte, des collaborateurs flexibles peuvent offrir un soutien bienvenu, par exemple sous la forme d’étudiants jobistes ou de flexi-jobs. Mais ces derniers ne sont actuellement autorisés que dans certains secteurs, comme l’horeca ou le commerce de détail.

Liantis a donc interrogé les employeurs des secteurs où les flexi-jobs ne sont pas encore possibles, pour savoir s’ils seraient ouverts à cette possibilité. Résultat : plus de 8 sur 10 (86,3 %) se disent favorables. Leurs principales motivations sont claires :

  1. Pour faire face à des pics d’activité temporaires (70,3 %)
  2. Parce qu’ils ne trouvent pas de collaborateurs fixes (11,4 %)
  3. Pour permettre à leurs collaborateurs fixes de prendre congé (7,2 %)

Certains employeurs indiquent également qu’ils pourraient faire appel à des flexi-jobistes pour des tâches de soutien spécifiques, ou pour continuer à faire appel à des collaborateurs partis à la retraite.

“Je préfère des collaborateurs fixes”

Pour 80,1 % des employeurs, l’âge des flexi-jobistes potentiels n’a pas d’importance. Parmi les 19,9 % qui y accordent de l’importance, la majorité privilégie les personnes âgées de 30 à 50 ans.

Liantis a également demandé aux employeurs qui ne feraient pas appel aux flexi-jobs pourquoi ils en faisaient le choix. Voici leur top 3 :

  1. Je n’ai pas besoin de renfort (30,7 %)
  2. Je préfère uniquement des collaborateurs fixes (25,1 %)
  3. Je choisis un autre statut flexible (intérim ou freelance) (9,5 %)

Extension au sein des secteurs déjà autorisés

Liantis a aussi interrogé des employeurs de secteurs où les flexi-jobs sont déjà possibles, pour savoir s’ils les utiliseraient si toutes les fonctions devenaient éligibles. Dans le secteur des soins, par exemple, cela permettrait aussi d’engager des flexi-jobistes pour des fonctions de soins. Résultat : 86,2 % des 167 employeurs interrogés se disent favorables.

Amélie D’hont, experte juridique chez Liantis : “Il a été question d’une éventuelle extension, mais pour l’instant, rien n’est encore certain. Le secteur des soins, notamment, regretterait que cela ne se concrétise pas.”

Bientôt plus de clarté ?

L’accord de gouvernement prévoit que les flexi-jobs deviennent possibles dans tous les secteurs. Chaque secteur pourra ensuite décider d’y recourir ou non, via un système d’‘opt-out’. “L’accord prévoit effectivement que les secteurs puissent choisir eux-mêmes. Dans le passé, l’agriculture et l’horticulture ont déjà fait ce choix, et cela restera probablement le cas. Certains secteurs disposent déjà d’un système alternatif, comme les travailleurs saisonniers. Il faudra donc encore patienter pour savoir quand le système sera élargi et quels secteurs choisiront d’y adhérer.” Ce qui semble toutefois presque certain, c’est l’augmentation du plafond fiscal : celui-ci passerait de 12.000 à 18.000 euros pour les flexi-jobistes non retraités”, conclut Amélie D’hont.

Mots clés

Articles recommandés

Que la transparence salariale suffise à réduire les écarts de rémunération, les employeurs en doutent...

Révélons la lettre « S » de l'ESG: la durabilité sociale, votre atout stratégique incontournable

Un constat alarmant: 25% des entreprises négligent encore l'absentéisme et la réintégration des malades de longue durée trois ans après la loi