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Tout ce que vous devez aujourd'hui savoir sur les étudiants jobistes ....

C'est désormais officiel : le 8 mai, la loi augmentant le nombre d’heures de travail étudiant fiscalement avantageuses à 650 heures par an a été publiée au Moniteur belge. Les adaptations entrent en vigueur rétroactivement à partir du 1er janvier 2025.

C'est une bonne nouvelle pour les employeurs et les étudiants. Notre pays compte plus d'un million de jobs étudiants et son nombre ne fait qu’augmenter chaque année, selon l’analyse SD Worx basée sur les chiffres de l'ONSS. Le pic se situe toujours en été. L'été dernier (entre juillet et septembre), ils étaient plus de 527 000, un record.1

Le moment idéal pour SD Worx de récapituler les principales questions et réponses sur le sujet.

Qui peut travailler comme étudiant jobiste ?

Un jeune peut travailler comme étudiant jobiste à partir de 16 ans. Toutefois, s’il a terminé ses 2 premières années d’études secondaires, il peut commencer à travailler dès l’âge de 15 ans. Il n’existe pas d’âge maximum.

Une personne est étudiante lorsqu'elle est inscrite comme élève régulier dans un établissement scolaire et qu’il suit effectivement sa formation. Les personnes en alternance peuvent également travailler comme étudiants jobistes, à la condition de ne pas percevoir d’allocations de chômage ou d’insertion. En revanche, les étudiants qui suivent des cours du soir, les apprentis sous contrat d’apprentissage ou les stagiaires ne sont, quant à eux, pas éligibles.

Attention : les élèves en alternance ne peuvent pas travailler comme étudiants dans l’entreprise où ils effectuent leur stage, sauf en juillet et août.

Les étudiants étrangers peuvent-ils travailler comme étudiants ?

Les étudiants de l’EEE (les États membres de l’Union européenne ainsi que l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein) peuvent travailler comme étudiants jobistes sans Single Permit (permis de séjour et de travail). Pour les étudiants qui ne sont pas originaires de l’EEE, les règles diffèrent selon la période :

  • Pendant les vacances scolaires (été, Noël ou Pâques), un employeur peut les engager aux mêmes conditions que les étudiants originaires de l’EEE.
  • Pendant l’année scolaire ou académique, ils ne peuvent travailler que si cela est compatible avec leurs études et pour un maximum de 20 heures par semaine. Le permis de travail spécial n’est plus nécessaire ; en revanche, ils doivent être en possession d’un titre de séjour valide.

Combien d’heures un étudiant jobiste peut-il travailler ?

En ce qui concerne la durée du travail, des règles spécifiques s’appliquent aux mineurs d’âge. Concrètement, les étudiants de moins de 18 ans peuvent travailler maximum 5 jours par semaine. Travailler le dimanche n’est autorisé que dans des cas exceptionnels. Les étudiants de 18 ans et plus peuvent travailler 6 jours par semaine et ne sont plus soumis à l'interdiction de travailler le dimanche, sauf si d’autres règles s’appliquent au niveau sectoriel.

L'extension à 650 heures de travail étudiant fiscalement avantageuses est une avancée majeure pour les employeurs et les étudiants. Dans des secteurs comme l’Horeca et le retail, où la flexibilité est cruciale, cela offre plus de marge pour gérer les pics d’activité et offrir une expérience professionnelle précieuse aux jeunes. Grâce à des directives claires et à l’extension du contingent étudiant, c’est gagnant-gagnant pour tout le monde.

Steven Rosseel, Directeur du secteur Hospitality/Retail, SD Worx

La loi interdit toujours le travail de nuit, même si elle prévoit certains cas d’exception. En effet, à partir de 16 ans, un étudiant de l’Horeca peut travailler jusque 23 heures, à condition qu’il puisse encore rentrer chez lui en transports en commun ou à via d’un transport fourni par l’employeur.

Comment un job étudiant est-il taxé ?

En 2025, les étudiant peut travailler 650 heures par année civile à un tarif avantageux. En effet, au lieu de 13,07 %, l’ONSS ne prélève que 2,71 % du salaire brut. L’employeur ne paie qu’une cotisation de solidarité de 5,42 % au lieu des cotisations sociales habituelles et il n’y a pas de précompte professionnel.

En revanche, dès que le plafond des 650 heures est dépassé, ces avantages disparaissent. L’employeur doit donc toujours vérifiez le nombre d’heures que l’étudiant a déjà prestées durant l'année civile en cours.

Les étudiants peuvent demander une attestation stipulant le nombre d'heures déjà travaillées via www.studentatwork.be.

Bon à savoir : dans l’horeca, il est possible d’employer les étudiants au-delà de 650 heures à taux réduit, en les inscrivant comme travailleurs occasionnels pour 50 jours supplémentaires (maximum 2 jours consécutifs à chaque fois).

Nouveautés cette année : Les cotisations de sécurité sociale réduites (cotisation de solidarité) sur le salaire de l’étudiant s'appliquent désormais pour 650 heures par an et il n’y a pas de précompte professionnel prélevé sur le salaire avec un contrat étudiant. Les revenus issus d’un contrat étudiant (non pris en compte pour le calcul des moyens de subsistance autorisés pour les personnes à charge) ont été augmentés à un montant indexé de 6.840 EUR brut imposable pour l’exercice d’imposition 2026 (revenus 2025). En tant qu'étudiant, il est préférable de ne pas gagner plus de 4.100 euros nets par an afin de rester à la charge de ses parents.2 Il s’agit de la situation en mai 2025. Pour l'année de revenus 2024, ce montant net s’élevait à 7.290 euros par an. Le gouvernement souhaite faire passer le seuil des moyens de subsistance net de 4.100 euros à 12.000 euros (indexés) nets par an, et ce à compter du 1er janvier 2025. Il reste à voir si cette intention se traduira effectivement en loi.

Le calcul se fait de la manière suivante :

Un étudiant qui gagne 11 965,00 brut imposable (après déduction des cotisations de sécurité sociale) est à la charge de ses parents et n'est pas imposé sur ses revenus.


Qu’en est-il des pauses ?

Un étudiant jobiste a droit à une pause de 30 minutes après 4,5 heures de travail. Au-delà de 6 heures de travail, il a droit à 1 heure de pause. Les étudiants majeurs ont droit à une pause de 15 minutes au moins après maximum 6 heures de travail.

L’étudiant jobiste a-t-il besoin d’un contrat ?

Les étudiants jobistes sont toujours employés avec un contrat d'étudiant écrit. L'employeur doit introduire la déclaration Dimona au plus tard à la date d’entrée en service. En effet, travailler sans contrat peut être perçu par l’inspection sociale comme une fraude fiscale et une fraude aux cotisations de sécurité sociale.

De plus, un étudiant occupé sans contrat de travail bénéficie de davantage de droits. Il peut quitter son employeur quand il le souhaite, donc sans indemnité ou délai de préavis. L’employeur, en revanche, devra verser une indemnité de préavis s’il met fin à la collaboration.

Un contrat étudiant est plus strict que les autres contrats de travail. Les mentions suivantes doivent obligatoirement apparaître :

  • dates de début et de fin ;
  • lieu de travail ;
  • la durée du travail par jour et par semaine ;
  • le salaire convenu.

7. Que faire si le courant ne passe pas ?

Un contrat d’étudiant s'applique par défaut pour une durée déterminée. Si l’employeur ou le jeune souhaite y mettre fin plus tôt, il peut le faire sans préavis ou indemnités durant les 3 premiers jours ouvrables. Passé cette période d’essai, les délais de préavis dépendent de la durée du contrat et de la partie qui le résilie :


__________________________

1. Statistiques trimestrielles des étudiants | ONSS
2. Situation au 12 mai 2025
(* dans le tableau) pour les enfants à charge d'un parent isolé et les enfants handicapés, une limite supérieure à 4.100 euros nets s'applique.

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