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Quand les chiffres montrent la route… et que le volontariat lui donne du cœur

Chères consœurs, chers confrères,

Il y a des dates qui s’invitent dans mes chroniques quotidiennes, comme des petites balises sur notre chemin professionnel… et celle-ci ne fait pas exception. Après la philosophie le 21 novembre, la générosité le 29, voici le volontariat ce 5 décembre.

Vous vous dites peut-être : « Tiens, Guy semble développer une certaine spécialisation dans les journées qui font du bien… » Et vous n’auriez pas tout à fait tort. Mais avouez-le : mises bout à bout, ces journées dessinent presque une chronique… sans frontières. Une chronique qui, finalement, parle de nous tous.




Aujourd’hui, en cette Journée internationale du volontariat, c’est à toi, plus personnellement, que j’ai envie de parler. Oui, toi qui jongles avec les échéances, les contrôles, les clôtures, et qui te demandes parfois si notre noble métier a encore la force de changer le monde. Et si la réponse était… oui, mais pas seulement via nos missions traditionnelles ?

Car lorsqu’un expert-comptable offre un peu de son temps ,à une ASBL, une ONG, une coopérative locale ou un projet social du coin ,il ne livre pas seulement des chiffres bien ordonnés. Il apporte de la clarté à ceux qui avancent dans le brouillard, de la sécurité à ceux qui manipulent des fonds avec des mains un peu tremblantes, et de la confiance à ceux qui doivent rendre des comptes à leurs donateurs. C’est notre manière de faire de la médecine préventive : éviter les erreurs coûteuses, maintenir la trésorerie en bonne santé, remettre debout une structure chahutée par une vague administrative.
Et entre nous, ce volontariat-là n’est pas qu’un geste altruiste. C’est aussi une petite école de vie. On y apprend à parler simple, à écouter vraiment, à apprivoiser d’autres réalités. On en revient avec un regard un peu plus large… et parfois le cœur un peu plus rempli.

D’ailleurs, le volontariat, ce n’est pas réservé aux aventuriers qui partent au loin. C’est cette consœur de Liège qui consacre trois heures par semaine à accompagner des entrepreneurs en désespérance. C’est ce confrère de Charleroi qui aide une ONG à retrouver ses repères comptables. C’est peut-être toi, qui te dis depuis longtemps : « J’aimerais bien… mais par où commencer ? »
Alors, en cette journée qui nous ressemble, j’aimerais vous glisser une invitation toute simple : laissez venir cette petite idée, un peu folle, un peu belle , « Et si, cette en cette fin d’année et les suivantes, je devenais volontaire… tout en restant pleinement expert-comptable ? » Pas besoin de partir au bout du monde : parfois, l’association qui a besoin de vous partage votre rue, votre village ou la classe de votre enfant.
À celles et ceux qui s’engagent déjà, un immense merci. Votre générosité discrète fait plus que soutenir des projets : elle inspire toute une profession.
À ceux qui hésitent encore, je tends une main confraternelle : quelques heures suffisent. Un regard, un conseil, un plan comptable bien pensé… et voilà qu’une initiative fragile se redresse et avance.
Parce que oui : derrière un bilan qui tient la route, il y a souvent un projet qui tiendra plus longtemps.
Et derrière chaque expert-comptable volontaire, il y a une histoire de solidarité qui s’écrit ,avec rigueur, certes, mais surtout avec la passion du cœur.
Alors… et si c’était le moment ?
Bien confraternellement,
Guy K

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