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Le chômage temporaire dans le secteur de la construction à son plus bas niveau depuis dix ans

Le printemps ensoleillé parmi les principaux facteurs de la baisse du nombre de chômeurs temporaires dans le secteur de la construction au deuxième trimestre.

21 697 travailleurs du secteur de la construction étaient au chômage temporaire aux mois d’avril, de mai et de juin. Cela représente presque deux fois moins qu’à la même période ces dernières années et le niveau le plus bas depuis dix ans.

C’est ce qu’il ressort d’une analyse de l’expert en RH Acerta sur la base des chiffres les plus récents de l’Office National de l’Emploi (ONEM). Le beau temps s’avère l’une des principales causes de cette baisse. « Dans le même temps, le secteur de la construction est aussi confronté à des défis majeurs, comme la pénurie de main-d’œuvre persistante », ont déclaré les experts en RH d’Acerta.

Le chômage temporaire dans le secteur de la construction à son plus bas niveau depuis dix ans

Au deuxième trimestre de 2025, le chômage temporaire dans le secteur de la construction a été remarquablement plus faible qu’à la même période les années précédentes. En moyenne, 21 697 travailleurs de la construction étaient au chômage temporaire chaque mois en avril, en mai et en juin. Cela représente presque deux fois moins qu’à la même période l’année dernière (-45,2 %), au moment où la moyenne était de 39 613. Les années précédentes aussi, le nombre de chômeurs temporaires dans ce secteur s’est généralement maintenu autour de ce niveau, à l’exception de 2020 en raison de la crise du coronavirus.


Illustration 1 : Nombre mensuel moyen de chômeurs temporaires dans le secteur de la construction, deuxième trimestre, 10 dernières années – chiffres de l’ONEM

Beau temps

La baisse du chômage temporaire dans le secteur de la construction est principalement due aux conditions météorologiques exceptionnellement favorables de ce printemps. Au cours du deuxième trimestre de 2025, 10 146 travailleurs étaient au chômage temporaire en raison de mauvaises conditions météorologiques, ce qui représente une forte baisse par rapport à la même période l’année dernière, lorsque ce nombre s’élevait encore à 29 684. Il s’agit ainsi du chiffre le plus bas depuis dix ans, à l’exception de l’année 2020 marquée par le coronavirus.

En revanche, le nombre de chômeurs temporaires pour raisons économiques n’a pas baissé cette année. Ce type de chômage – deuxième cause principale de chômage temporaire dans le secteur – reste relativement élevé, avec une moyenne de 11 055 chômeurs temporaires par mois. C’est plus qu’il y a un an (9349) et aussi plus qu’il y a deux ans (9651).

Amandine Boseret, experte juridique chez Acerta, explique : « Les conditions météorologiques sont toujours un facteur déterminant pour l’état d’avancement des chantiers, et donc pour le chômage temporaire. Ce printemps a été exceptionnellement sec et doux, si bien que le travail sur chantier n’a pratiquement pas été interrompu. Cela se reflète directement dans les chiffres. Dans le même temps, nous constatons que la pression économique sur le secteur reste forte. Le chômage temporaire pour raisons économiques fonctionne comme un amortisseur pour les entreprises en difficulté. Sans ce filet de sécurité, les chiffres de faillite seraient encore plus élevés, dans un secteur déjà soumis aujourd’hui à une forte pression avec la hausse des coûts, la baisse des marges et la persistance de la pénurie de main-d’œuvre. »

À propos des chiffres

Acerta a analysé les chiffres les plus récents de l’Office National de l’Emploi (ONEM), qui publie chaque mois des données sur le chômage temporaire par secteur. Les chiffres indiquent le nombre de personnes physiques qui étaient au chômage temporaire au cours d’un mois donné. Pour cette analyse, le nombre de chômeurs temporaires par mois a été converti en une moyenne mensuelle sur base trimestrielle. La période étudiée s’étend d’avril 2015 à juin 2025.

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