Selon les nouvelles projections d’automne de la BNB, la croissance économique se situerait entre 1,2 et 1,4 % au cours des trois prochaines années.
À politique inchangée, le déficit budgétaire atteindra 6,1 % du PIB d’ici 2027, si bien qu’un assainissement budgétaire radical s’impose.
Comme prévu, l’économie belge a progressé à un rythme relativement stable d’environ 0,3 % par trimestre cette année. La croissance annuelle ressortirait ainsi à 1 % en 2024. D’après les nouvelles projections d’automne de la Banque, la croissance économique se situerait entre 1,2 % et 1,4 % au cours des trois prochaines années, soit un taux proche des perspectives en la matière pour la zone euro. La faible volatilité des taux de croissance annuels tient notamment aux fluctuations des dépenses publiques. L’expansion de la demande intérieure privée resterait plutôt constante, tandis que les exportations nettes devraient continuer de peser sur la croissance tout au long de la période de projection.
Récemment, la création d’emplois s’est pratiquement interrompue, devenant même négative pour les salariés du secteur marchand. Toutefois, elle retrouverait graduellement un peu de vigueur et quelque 90 000 emplois seraient ainsi créés entre 2025 et 2027.
L’inflation totale a récemment reculé un peu plus lentement qu’escompté, du fait notamment de l’évolution des prix des denrées alimentaires. En conséquence, les estimations de l’inflation ont été revues à la hausse, en partie en raison de l’adoption de nouvelles mesures. L’inflation totale ne retomberait sous la barre des 2 % qu’en 2026.
Comme à l’accoutumée, ces projections reposent sur l’hypothèse d’une politique inchangée. Le déficit budgétaire se creuserait sensiblement, pour dépasser les 6 % du PIB en 2027, tandis que le taux d’endettement continuerait d’augmenter, excédant les 112 % du PIB en 2027.
Lire l’article en annexe - publication dans la Revue Économique de 2024