Même lorsqu’une entreprise fait faillite, celle-ci peut être rachetée par une autre entreprise.
Si ce rachat intervient, en principe, dans les deux mois de la faillite et que l’activité de l’entreprise en faillite soit au moins temporairement reprise, on parle alors de reprise d’actif.
Les travailleurs de l’entreprise faillie peuvent également être repris par la nouvelle entreprise, le repreneur. Bien que l’entreprise faillie ait, dans ce cas, une obligation d’information envers ses travailleurs[1], les droits des travailleurs ne sont pas toujours connus.
Le repreneur a le droit de choisir les travailleurs qu’il souhaite reprendre à son service[2]. Il n’a aucune obligation de reprendre l’intégralité du personnel de l’entreprise faillie.
Les travailleurs qui sont choisis par le repreneur peuvent refuser d’être repris par le nouvel employeur. Il n’y a pas d’obligation d’accepter cette reprise et ils conservent leurs droits suite à la faillite de l’entreprise (indemnité, C4, etc.).
S’ils acceptent le changement d’employeur, les travailleurs bénéficient :
Pour ces travailleurs, il n’existe qu’un droit particulier en dehors du respect des règles de préavis de droit commun[8] : l’indemnité de fermeture[9]. Celle-ci peut intervenir, lorsque le nombre de travailleurs d’une entreprise est réduit en deçà du quart du nombre de travailleurs précédemment employé[10].
Le montant de cette indemnité augmente avec chaque année d’ancienneté et un bonus est accordé pour chaque année de travail au-delà de 45 ans d’ancienneté. Les montants possibles restent cependant relativement faibles, car limités à un maximum de 6.000 euros[11].
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[1] Loi du 26 juin 2002 relative aux fermetures d’entreprises, art.16 et 17.
[2] Ibidem¸art. 12.
[3] Convention collective de travail n°32bis du concernant le maintien des droits des travailleurs en cas de changement d'employeur du fait d'un transfert conventionnel d'entreprise et réglant les droits des travailleurs repris en cas de reprise de l'actif après faillite, art. 13.
[4] Ibidem, art. 14.
[5] Commentaire de l’article 14 de la convention collective de travail n°32bis.
[6] Loi du 26 juin 2002 relative aux fermetures d’entreprises, art.41 à 46 et Arrêté royal du 23 mars 2007 portant exécution de la loi du 26 juin 2002 relative aux fermetures d'entreprises, art. 28 à 33.
[7] Notamment concernant les circonstances de rupture du contrat et vis-à-vis du paiement d’une indemnité compensatoire de préavis.
[8] Loi du 3 juillet 1978 relative aux contrats de travail, art. 32 et s.
[9] Loi du 26 juin 2002 relative aux fermetures d’entreprises, art.18.
[10] Ibidem, art. 3.
[11] Ibidem, article 23.