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Fiscalité: le vol en rase-mottes du gouvernement De Wever

Je reviens quelques secondes sur la taxation des plus-values, la plus mauvaise idée fiscale depuis 1962, qui s’inscrit d’ailleurs dans un cafouillis législatif, et bientôt administratif, digne du plus grand burlesque.

Cette taxation, exigée symboliquement, s’ajoute à un doublement de la taxation des comptes-titres, que j’avais imaginée en 2017.

Je suis donc légitime pour en parler.


Je pourrais démontrer, de mille manières, savantes ou simplistes, que c’est une double taxation, mais cela relève d’un autre débat.

Notre pays a besoin de croissance.

Donc de la mise à risque du travail et du capital.

C’est d’autant plus essentiel que nous sommes dans un continent qui s’écroule industriellement, qui sera ravagé par la concurrence chinoise et dont les portes du marché américain se ferment.

Notre continent cabote avec l’intelligence artificielle, révolution industrielle et anthropologique, et je pèse mes mots. J’entendais ce soir l’un des dirigeants de BlackRock dire que cette intelligence artificielle n’était pas une innovation, mais une innovation dans la manière dont on innove. Il avait raison.

On aurait donc pu imaginer tant de manières de stimuler l’innovation, la recherche, le développement, bref, l’enthousiasme pour épouser une révolution industrielle. Dans ce cadre, on aurait pu imaginer, par exemple, que le produit de la taxation des plus-values soit volontairement investi dans du capital à risque, par son débiteur ou même dans des fonds.

D’ailleurs, le gouvernement avait envisagé de stimuler le capital à risque par des mesures comparables à celles des années 80, au sujet desquelles j’avais rédigé mon mémoire de fin d’études et qui m’ont conduit à publier, en septembre 1999, l’idée des intérêts notionnels.

Il ne reste rien de cela.

Les intérêts notionnels, qu’on aurait pu coupler à l’emploi, ont disparu sous la Vivaldi, et personne ne comprend que les mesures Monory-De Clercq, du début des années 80, avaient drainé près de 10 milliards d’euros actuels vers la Bourse, de manière productive.

Mais voilà, nos gouvernants, peu informés ou mal influencés, adoptent une approche statique de l’économie qui confond le rentier et l’entrepreneur.

On vole à très basse altitude.



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