
L’OCDE a publié cette semaine son rapport 2025 sur les statistiques de l’impôt des sociétés. Ce document, souvent technique, offre pourtant une photographie très claire des tendances mondiales en matière de fiscalité des entreprises – et situe précisément la Belgique dans ce paysage.
Dans les 131 juridictions analysées :
En d’autres termes, les entreprises contribuent davantage, et l’impôt des sociétés devient un pilier central du financement public.
Après plus de vingt ans de baisse continue (depuis un niveau moyen de 28 % en 2000), les taux nominaux semblent désormais stabilisés autour de 21,2 %.
Une stabilisation rare à l’échelle internationale.
Le rapport met en évidence plusieurs tendances :
La Belgique tire environ 12 à 13 % de ses recettes fiscales totales de l'impôt des sociétés, soit un niveau comparable à la moyenne OCDE, mais avec une base imposable structurellement étroite et une dépendance élevée vis-à-vis des grands groupes.
Avec un taux de 25 %, la Belgique se situe bien au-dessus de la moyenne OCDE (21,2 %).
Le pays n’est pas un cas extrême, mais il reste loin des juridictions les plus compétitives.
Le taux standard de 30 % place la Belgique dans la tranche supérieure des États imposant les dividendes, intérêts ou redevances à des niveaux élevés.
Un facteur qui pèse significativement sur l’attractivité globale du pays.
Les données de l’OCDE le confirment : la fiscalité des entreprises devient plus importante, plus harmonisée et davantage encadrée au niveau international.
Pour la Belgique, l’enjeu est transparent : rester attractive sans fragiliser l’assiette fiscale, et éviter les mesures ponctuelles qui nuisent à la prévisibilité de long terme.